Marssa El-Djaj est une ville côtière du Maghreb central, située entre Alger (Beni Mezghana) et Dellys. Elle a été témoin de nombreux événements et faits historiques, mentionnés par divers voyageurs et historiens qui ont décrit son état social et économique.

Elle se trouve actuellement dans la commune de Zemmouri, wilaya de Boumerdès, et a été découverte grâce aux efforts de l’Association des Sucreries de la commune de Zemmouri.

Typonymie

Durant la période islamique, son nom a été associé à l’abondance d’oiseaux, en particulier des poules, comme mentionné dans le livre « Al-Istibsar ». L’auteur a observé la présence abondante de cailles dans la mer à proximité.

Histoire

Carte du royaume Hammadide en 1050 après J.-C.

Marssa El-Djaj est l’une des villes les plus importantes du Maghreb central. Elle a été construite sur une ancienne cité, Rusubbicari, une ville phénicienne. La ville faisait partie du royaume Hammadide après sa séparation du royaume Ziride. Elle proclamait l’allégeance au calife fatimide avant de passer sous l’autorité du califat abbasside, jusqu’à sa chute aux mains des Almohades. Son gouverneur, en même temps que celui d’Alger (Beni Mezghana), était Abdallah ibn Al-Nasir ibn Al-Anas. La ville a été décrite par Muhammad ibn Abd al-Mun’im al-Himyari, auteur de « Al-Rawd al-Mi’tar fi Khabar al-Aqtar », qui a rapporté les descriptions de ses prédécesseurs en ces termes:

   

Marssa El-Djaj

Près d’Achir, c’est une ville entourée par la mer de trois côtés, avec un mur qui va de la rive ouest à la rive est, où se trouve l’entrée. Ses marchés et sa grande mosquée sont à l’intérieur de ce mur, qui a une seule porte. Elle a un port peu sûr en raison de son étroitesse et de son faible tirant d’eau. Elle est dotée de sources d’eau douce. Ses habitants sont principalement des Andalous et des tribus de Ketama.

C’est une ville de grande taille, avec une forteresse qui l’entoure. Elle est très peuplée, mais en été, une grande partie de ses habitants la quitte par crainte d’une attaque navale. Son territoire est vaste, ses cultures sont étendues, ses récoltes abondantes, et son blé est béni. Les fruits, les viandes y sont nombreux et bon marché. Ses figues sont séchées et exportées vers divers pays lointains, ce qui fait sa renommée. Elle se trouve à 24 miles de Dellys.

   

Marssa El-Djaj

Le géographe Al-Bakri a également mentionné Marssa El-Djaj et a décrit les routes qui y mènent, notamment celle de Kairouan et d’Achir. La ville appartenait alors au califat fatimide sous la protection des Hammadides. Son port entretenait des relations commerciales avec l’île de Majorque, et parmi les routes les plus importantes, on peut citer:

Kairouan – Marssa El-Djaj

   

Marssa El-Djaj

Pour se rendre de Kairouan à Marssa El-Djaj, on passe par M’sila, puis par Ouizkor, une source d’eau fraîche surmontée d’un grand arbre. C’est la limite du pays des Sanhaja, après quoi on arrive au marché de Maksen, une ville sur l’oued Chlef appartenant aux Sanhaja, entourée de murs et dotée de nombreuses sources. Ensuite, on atteint le marché de Hamza, une ville entourée de murs et de fossés, dotée de puits d’eau douce, qui était habitée par Hamza ibn Al-Hassan ibn Sulayman ibn Al-Hussein ibn Ali ibn Al-Hassan ibn Ali (fils d’Ali, que Dieu l’agrée). Enfin, on arrive à Beni Jannad, une petite ville située sur une montagne, à environ un mile de la mer, puis à Marssa El-Djaj.
   

Marssa El-Djaj

Achir – Marssa El-Djaj

   

Marssa El-Djaj

En partant d’Achir, on traverse le village de Chaâba, puis un col entre deux montagnes. On arrive ensuite à un vaste plateau où se trouvent des racines d’astragale, une plante. À partir de là, on traverse une plaine jusqu’à atteindre les montagnes de Bani Ouzid, d’où l’on voit Marssa El-Djaj et sa mer.
   

Marssa El-Djaj

Marssa El-Djaj est un exemple de ville fortifiée dans l’histoire islamique. Elle a été affectée par la domination almohade et n’a pas tardé à subir les invasions successives.

Monnaie
Pièce frappée pendant le règne des Hammadides.
Hammadides
La Kalaa des Beni Hammad.

État actuel

Marssa El-Djaj est actuellement un site archéologique mal protégé. En 2005, l’Association des Sucreries de Zemmouri a attiré l’attention des autorités locales et nationales sur l’importance du site et son déclin. En conséquence, plusieurs experts et chercheurs ont organisé des visites pour documenter et protéger le site, comme indiqué dans la revue archéologique de l’Université d’Alger.

Marssa El-Djaj est une ville côtière du Maghreb central, située entre Alger (Beni Mezghana) et Dellys. Elle a été témoin de nombreux événements et faits historiques, mentionnés par divers voyageurs et historiens qui ont décrit son état social et économique.

Elle se trouve actuellement dans la commune de Zemmouri, wilaya de Boumerdès, et a été découverte grâce aux efforts de l’Association des Sucreries de la commune de Zemmouri.

Typonymie

Durant la période islamique, son nom a été associé à l’abondance d’oiseaux, en particulier des poules, comme mentionné dans le livre « Al-Istibsar ». L’auteur a observé la présence abondante de cailles dans la mer à proximité.

Histoire

Carte du royaume Hammadide en 1050 après J.-C.

Marssa El-Djaj est l’une des villes les plus importantes du Maghreb central. Elle a été construite sur une ancienne cité, Rusubbicari, une ville phénicienne. La ville faisait partie du royaume Hammadide après sa séparation du royaume Ziride. Elle proclamait l’allégeance au calife fatimide avant de passer sous l’autorité du califat abbasside, jusqu’à sa chute aux mains des Almohades. Son gouverneur, en même temps que celui d’Alger (Beni Mezghana), était Abdallah ibn Al-Nasir ibn Al-Anas. La ville a été décrite par Muhammad ibn Abd al-Mun’im al-Himyari, auteur de « Al-Rawd al-Mi’tar fi Khabar al-Aqtar », qui a rapporté les descriptions de ses prédécesseurs en ces termes:

   

Marssa El-Djaj

Près d’Achir, c’est une ville entourée par la mer de trois côtés, avec un mur qui va de la rive ouest à la rive est, où se trouve l’entrée. Ses marchés et sa grande mosquée sont à l’intérieur de ce mur, qui a une seule porte. Elle a un port peu sûr en raison de son étroitesse et de son faible tirant d’eau. Elle est dotée de sources d’eau douce. Ses habitants sont principalement des Andalous et des tribus de Ketama.

C’est une ville de grande taille, avec une forteresse qui l’entoure. Elle est très peuplée, mais en été, une grande partie de ses habitants la quitte par crainte d’une attaque navale. Son territoire est vaste, ses cultures sont étendues, ses récoltes abondantes, et son blé est béni. Les fruits, les viandes y sont nombreux et bon marché. Ses figues sont séchées et exportées vers divers pays lointains, ce qui fait sa renommée. Elle se trouve à 24 miles de Dellys.

   

Marssa El-Djaj

Le géographe Al-Bakri a également mentionné Marssa El-Djaj et a décrit les routes qui y mènent, notamment celle de Kairouan et d’Achir. La ville appartenait alors au califat fatimide sous la protection des Hammadides. Son port entretenait des relations commerciales avec l’île de Majorque, et parmi les routes les plus importantes, on peut citer:

Kairouan – Marssa El-Djaj

   

Marssa El-Djaj

Pour se rendre de Kairouan à Marssa El-Djaj, on passe par M’sila, puis par Ouizkor, une source d’eau fraîche surmontée d’un grand arbre. C’est la limite du pays des Sanhaja, après quoi on arrive au marché de Maksen, une ville sur l’oued Chlef appartenant aux Sanhaja, entourée de murs et dotée de nombreuses sources. Ensuite, on atteint le marché de Hamza, une ville entourée de murs et de fossés, dotée de puits d’eau douce, qui était habitée par Hamza ibn Al-Hassan ibn Sulayman ibn Al-Hussein ibn Ali ibn Al-Hassan ibn Ali (fils d’Ali, que Dieu l’agrée). Enfin, on arrive à Beni Jannad, une petite ville située sur une montagne, à environ un mile de la mer, puis à Marssa El-Djaj.
   

Marssa El-Djaj

Achir – Marssa El-Djaj

   

Marssa El-Djaj

En partant d’Achir, on traverse le village de Chaâba, puis un col entre deux montagnes. On arrive ensuite à un vaste plateau où se trouvent des racines d’astragale, une plante. À partir de là, on traverse une plaine jusqu’à atteindre les montagnes de Bani Ouzid, d’où l’on voit Marssa El-Djaj et sa mer.
   

Marssa El-Djaj

Marssa El-Djaj est un exemple de ville fortifiée dans l’histoire islamique. Elle a été affectée par la domination almohade et n’a pas tardé à subir les invasions successives.

Monnaie
Pièce frappée pendant le règne des Hammadides.
Hammadides
La Kalaa des Beni Hammad.

État actuel

Marssa El-Djaj est actuellement un site archéologique mal protégé. En 2005, l’Association des Sucreries de Zemmouri a attiré l’attention des autorités locales et nationales sur l’importance du site et son déclin. En conséquence, plusieurs experts et chercheurs ont organisé des visites pour documenter et protéger le site, comme indiqué dans la revue archéologique de l’Université d’Alger.

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biens culturels,

Dernière mise à jour : 27 septembre 2024