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Type : théatre
Note : 4,1 (10 Vues)
Période : coloniale

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Le Théâtre régional de Skikda (TRS) est un important équipement culturel de la ville de Skikda, en Algérie. Édifié entre 1912 et 1932 sous la direction de l’architecte Charles Montaland, il a remplacé un ancien théâtre en bois et a été construit sur les ruines du temple romain de Vénus.

Histoire

La construction du TRS a débuté en 1912, mais les travaux ont dû être suspendus pendant la Première Guerre mondiale. Le théâtre n’a finalement été inauguré que le 19 mars 1932, prévu pour accueillir 500 spectateurs.

Pendant la période coloniale, le TRS était « totalement étranger aux Algériens », réservé exclusivement aux Européens. Ce n’est que dans les années 1940 qu’une scène théâtrale arabe s’y est développée, avec les premières tournées de troupes célèbres comme celle de Youcef Wahbi ou de Mouhieddine Bachtarzi.

Après l’indépendance, le théâtre a connu une période particulièrement dynamique dans les années 1970, avec la création de nombreuses troupes. La plus réputée fut la troupe « Et-Taléa » (Avant-garde), qui a développé un théâtre engagé socialement et politiquement.

Le TRS a accueilli de nombreuses personnalités du théâtre algérien, comme l’actrice Sonia (Sakina Mikou), qui l’a dirigé de 2009 à 2012, ou le metteur en scène Djamel Hamouda. Le comédien et réalisateur Azzedine Medjoubi, natif de Skikda, a également marqué l’histoire du théâtre national.

Architecture

D’un style éclectique à dominante baroque, le théâtre s’étend sur une surface de 1 000 m². Sa façade principale est particulièrement impressionnante, évoquant la célèbre Scala de Milan. Elle comporte une partie centrale saillante en arc de cercle, ornée de trois balcons en demi-lune à balustrade ajourée. Sous chaque balcon et au-dessus des trois grandes portes d’entrée, on peut voir des mascarons représentant des têtes de personnages hurlants, caractéristiques de l’art baroque.

Au-dessus de la façade, une frise porte le nom de l’édifice en lettres latines classiques, surmonté d’une corniche en forme de balustrade ajourée. Sur la partie centrale, quatre pots à feu monumentaux achèvent la décoration dans un style baroque typique.

En léger retrait, un tympan avec fronton triangulaire dans un style gréco-romain couronne l’ensemble, surplombé d’un toit d’ardoises bleues restauré en 1998.

L’entrée principale se fait par un vaste escalier débouchant sur une esplanade au nord du bâtiment. À l’intérieur, un grand hall ovale abrite le foyer.

Le Théâtre régional de Skikda (TRS) est un important équipement culturel de la ville de Skikda, en Algérie. Édifié entre 1912 et 1932 sous la direction de l’architecte Charles Montaland, il a remplacé un ancien théâtre en bois et a été construit sur les ruines du temple romain de Vénus.

Histoire

La construction du TRS a débuté en 1912, mais les travaux ont dû être suspendus pendant la Première Guerre mondiale. Le théâtre n’a finalement été inauguré que le 19 mars 1932, prévu pour accueillir 500 spectateurs.

Pendant la période coloniale, le TRS était « totalement étranger aux Algériens », réservé exclusivement aux Européens. Ce n’est que dans les années 1940 qu’une scène théâtrale arabe s’y est développée, avec les premières tournées de troupes célèbres comme celle de Youcef Wahbi ou de Mouhieddine Bachtarzi.

Après l’indépendance, le théâtre a connu une période particulièrement dynamique dans les années 1970, avec la création de nombreuses troupes. La plus réputée fut la troupe « Et-Taléa » (Avant-garde), qui a développé un théâtre engagé socialement et politiquement.

Le TRS a accueilli de nombreuses personnalités du théâtre algérien, comme l’actrice Sonia (Sakina Mikou), qui l’a dirigé de 2009 à 2012, ou le metteur en scène Djamel Hamouda. Le comédien et réalisateur Azzedine Medjoubi, natif de Skikda, a également marqué l’histoire du théâtre national.

Architecture

D’un style éclectique à dominante baroque, le théâtre s’étend sur une surface de 1 000 m². Sa façade principale est particulièrement impressionnante, évoquant la célèbre Scala de Milan. Elle comporte une partie centrale saillante en arc de cercle, ornée de trois balcons en demi-lune à balustrade ajourée. Sous chaque balcon et au-dessus des trois grandes portes d’entrée, on peut voir des mascarons représentant des têtes de personnages hurlants, caractéristiques de l’art baroque.

Au-dessus de la façade, une frise porte le nom de l’édifice en lettres latines classiques, surmonté d’une corniche en forme de balustrade ajourée. Sur la partie centrale, quatre pots à feu monumentaux achèvent la décoration dans un style baroque typique.

En léger retrait, un tympan avec fronton triangulaire dans un style gréco-romain couronne l’ensemble, surplombé d’un toit d’ardoises bleues restauré en 1998.

L’entrée principale se fait par un vaste escalier débouchant sur une esplanade au nord du bâtiment. À l’intérieur, un grand hall ovale abrite le foyer.

Classé dans :

biens culturels,

Dernière mise à jour : 27 septembre 2024

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