Le Khanguet el-Hadjar (ou Hadjra-el-Khenga qui signifie « rocher à l’outarde ») est un site d’art rupestre majeur du Constantinois, en Algérie,. Le site a prospéré durant la période néolithique, entre le VIIe et le IVe millénaire avant notre ère, attirant d’importantes communautés pastorales du Tell et de l’Atlas saharien.

Bien que les traces d’habitat au sol et dans les sédiments aient disparu, les gravures et peintures, exposées ou abritées, demeurent des témoignages précieux de cette époque. Le site a été documenté pour la première fois il y a plus d’un siècle et a depuis fait l’objet de nombreuses études et interprétations.

Localisation

Khanguet el-Hadjar se situe dans une zone tellienne, au sud-ouest de la ville de Guelma et à l’est de celle d’Oued Zenati. Le site occupe un défilé de l’Oued Bou-el-Fraïs, un petit cours d’eau qui se jette dans l’Oued Cherf, affluent principal de l’Oued Seybouse. L’Oued Cherf, qui traverse la région du sud au nord, relie ce secteur du Constantinois à la Méditerranée. Cette position stratégique fait du Khanguet el-Hadjar un carrefour entre deux stations majeures d’art rupestre : le Kef Messiouer et le Kef el-Damous au sud, et le site gravé d’El-Hadjar au nord.

Art rupestre

Le Khanguet el-Hadjar compte pas moins de 165 représentations, principalement des gravures, réparties sur deux faces d’une Haute-Pierre en grès. La face orientale présente 116 gravures sur 32 mètres de longueur, tandis que la face septentrionale en expose 49 sur une dizaine de mètres. Les gravures représentent principalement des scènes pastorales : bergers accompagnés de leur bétail (ovins, caprins, bovins, chiens), mais aussi quelques rares représentations de faune sauvage (bovins, éléphants, carnivores).

La technique utilisée est principalement celle du bas-relief, qui consiste à creuser le contour des figures et à abaisser la surface extérieure, créant ainsi un effet de relief. Certaines gravures sont également peintes en ocre rouge, ce qui renforce leur expressivité.

Interprétation

L’interprétation de ces gravures a évolué au fil du temps. Les premiers chercheurs y ont vu des représentations du pastoralisme, voire des scènes à caractère religieux ou mythologique. Des études plus récentes, basées sur une approche anthropologique, proposent une interprétation différente.

(En haut, deux unités pastorales sont disposées l’une au-dessous de l’autre. Les bergers présentent les mêmes attributs (bâton et bouclier). Le sujet de l’unité supérieure est accompagné à droite d’un mouton et de deux chiens. Sa silhouette est svelte et élancée. Le sujet de l’unité inférieure présente sous son bras droit un mouton et un chien. Sous son bras gauche les gravures sont effacées. Au-dessous, grâce au relief net et accusé, on distingue un taureau et une « Khenga » grande outarde -autruche.)

Selon cette nouvelle approche, le Khanguet el-Hadjar aurait été un lieu de rassemblement pour les communautés pastorales de la région. Les gravures, réalisées par différents artistes à différentes époques, témoigneraient de l’identité de ces groupes et de leur volonté de marquer leur présence sur ce territoire. Le site aurait ainsi fonctionné comme un véritable « incubateur » identitaire au cours de la néolithisation.

Le Khanguet el-Hadjar (ou Hadjra-el-Khenga qui signifie « rocher à l’outarde ») est un site d’art rupestre majeur du Constantinois, en Algérie,. Le site a prospéré durant la période néolithique, entre le VIIe et le IVe millénaire avant notre ère, attirant d’importantes communautés pastorales du Tell et de l’Atlas saharien.

Bien que les traces d’habitat au sol et dans les sédiments aient disparu, les gravures et peintures, exposées ou abritées, demeurent des témoignages précieux de cette époque. Le site a été documenté pour la première fois il y a plus d’un siècle et a depuis fait l’objet de nombreuses études et interprétations.

Localisation

Khanguet el-Hadjar se situe dans une zone tellienne, au sud-ouest de la ville de Guelma et à l’est de celle d’Oued Zenati. Le site occupe un défilé de l’Oued Bou-el-Fraïs, un petit cours d’eau qui se jette dans l’Oued Cherf, affluent principal de l’Oued Seybouse. L’Oued Cherf, qui traverse la région du sud au nord, relie ce secteur du Constantinois à la Méditerranée. Cette position stratégique fait du Khanguet el-Hadjar un carrefour entre deux stations majeures d’art rupestre : le Kef Messiouer et le Kef el-Damous au sud, et le site gravé d’El-Hadjar au nord.

Art rupestre

Le Khanguet el-Hadjar compte pas moins de 165 représentations, principalement des gravures, réparties sur deux faces d’une Haute-Pierre en grès. La face orientale présente 116 gravures sur 32 mètres de longueur, tandis que la face septentrionale en expose 49 sur une dizaine de mètres. Les gravures représentent principalement des scènes pastorales : bergers accompagnés de leur bétail (ovins, caprins, bovins, chiens), mais aussi quelques rares représentations de faune sauvage (bovins, éléphants, carnivores).

La technique utilisée est principalement celle du bas-relief, qui consiste à creuser le contour des figures et à abaisser la surface extérieure, créant ainsi un effet de relief. Certaines gravures sont également peintes en ocre rouge, ce qui renforce leur expressivité.

Interprétation

L’interprétation de ces gravures a évolué au fil du temps. Les premiers chercheurs y ont vu des représentations du pastoralisme, voire des scènes à caractère religieux ou mythologique. Des études plus récentes, basées sur une approche anthropologique, proposent une interprétation différente.

(En haut, deux unités pastorales sont disposées l’une au-dessous de l’autre. Les bergers présentent les mêmes attributs (bâton et bouclier). Le sujet de l’unité supérieure est accompagné à droite d’un mouton et de deux chiens. Sa silhouette est svelte et élancée. Le sujet de l’unité inférieure présente sous son bras droit un mouton et un chien. Sous son bras gauche les gravures sont effacées. Au-dessous, grâce au relief net et accusé, on distingue un taureau et une « Khenga » grande outarde -autruche.)

Selon cette nouvelle approche, le Khanguet el-Hadjar aurait été un lieu de rassemblement pour les communautés pastorales de la région. Les gravures, réalisées par différents artistes à différentes époques, témoigneraient de l’identité de ces groupes et de leur volonté de marquer leur présence sur ce territoire. Le site aurait ainsi fonctionné comme un véritable « incubateur » identitaire au cours de la néolithisation.

Classé dans :

monuments historiques,

Dernière mise à jour : 27 septembre 2024