Le musée national Zabana d’Oran (en arabe : المتحف الوطني أحمد زبانة) est un musée algérien situé à Oran. Ses collections vont de la Préhistoire aux arts visuels contemporains.
Historique
La création du musée municipal Demaëght dans la ville d’Oran est due à Louis Demaëght, archéologue et épigraphiste, qui réunit en 1882 divers objets issus de ses propres collections et répartis en trois sections : la numismatique (13 pièces), les antiquités romaines et africaines (16 pièces), l’histoire naturelle, objets auxquels s’ajoutent dès l’ouverture du musée les deux remarquables mosaïques romaines de Portus magnus déplacées du site dit du « Vieil Arzew » à Bethioua : la grande mosaïque en quatre tableaux, et la petite représentant le Départ de Bacchus vers les Indes . Plus tard, d’autres sections comme la Préhistoire et l’ethnographie, la peinture, la sculpture, l’art graphique et la gravure, furent ajoutées. Face à l’augmentation du fonds, un nouveau local s’imposa bientôt.
Édifié en 1933, le bâtiment actuel, situé au 19, boulevard Zabana, est officiellement inauguré le dans les locaux du palais des beaux-arts et est appelé dans un premier temps « musée Demaëght ». Ce grand bâtiment comprend non seulement le musée, mais aussi la bibliothèque municipale et l’école des beaux-arts d’Oran. En 1963, après l’indépendance de l’Algérie, le musée est placé sous la tutelle de l’Assemblée populaire communale de la ville d’Oran, et ce jusqu’en 1986. Depuis cette date, il est sous la tutelle du ministère de la Culture algérien et a été rebaptisé musée national Zabana en hommage à Ahmed Zabana (1926-1956), combattant de la révolution algérienne.
Actes de vol
Dans la nuit du 24 au 25 octobre 1985, deux tableaux de Gustave Courbet dont La Vierge et l’Enfant et La Biche morte ont été volés au musée. Le tableau La Biche morte de Gustave Courbet réapparaît dans le catalogue d’une vente publique à Paris, au George V, le 19 décembre 2001. Il est retiré de la vente à la demande de la direction des musées de France et saisi par les services de police. L’œuvre a été officiellement remise à la direction des musées de France par l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels le 9 octobre 2002. L’arrêté de fin de dépôt au musée d’Oran est signé les jours suivants et l’œuvre est transférée au musée d’Orsay, le 29 octobre 2002 . L’œuvre intègre la base MNR Rose-Valland, catalogue français des œuvres spoliées par les Nazis pendant l’occupation en attente de restitution au légitime propriétaire. La biche morte porte le numéro MNR 652. En Algérie, la non-restitution du tableau au musée d’Oran soulève beaucoup d’interrogations . Toutefois, en retraçant l’histoire de l’œuvre, il apparaît que le musée d’Oran n’était pas propriétaire de l’œuvre, mais simplement dépositaire du tableau depuis 1953. En effet, ce dernier est saisi entre septembre et novembre 1942 par la Möbel Aktion-Bilder et transféré en Allemagne à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Lors de la débâcle allemande, il est rapatrié vers la France en 1947, puis attribué au musée du Louvre (département des peintures) par l’Office des biens et intérêts privés en 1951. Il est déposé au musée d’Oran, alors sous administration française, en 1953 . En 2019, à l’occasion du bicentenaire de la naissance du peintre Gustave Courbet, un court métrage réalisé par Philippe Di Folco, avec le soutien de KANAL-Centre Pompidou , raconte l’histoire du tableau La biche morte . Mais avant la visite officielle du président François Hollande en Algérie les 19 et 20 décembre 2012, l’Élysée a envisagé de restituer ce tableau de Gustave Courbet, et dont les deux états en revendiquent la propriété, chose qui n’a pas été faite .
En 1985, La Becquée (1848) une toile qui représente une paysanne donnant à manger à ses trois enfants sur le pas de sa porte de Jean-François Millet a disparu du musée d’Oran, mais récupérée à Paris par les autorités algériennes en 2014 .
Galerie
Toile d’Eugène Fromentin, Vue de Laghouat | Inscription commémorative pour la construction d’un magazin par ordre de Mustapha Bouchelaghem | Derbouka ancienne d’Algérie, du xix siècle |
Mosaïque romaine de Bethioua | Jarres antiques du littoral oranais | Veste d’un Karakou en velours d’Alger, du xix siècle |
Ghlila de Tlemcen, du xix siècle | Carreau de céramique de la période ottomane | Inscription commémorative de la construction de la Mosquée du pacha, par ordre de Hassan Pacha en 1796 |
Boîte en cuivre d’Oran, du xix siècle | Cafetière en cuivre d’Oran, du xix siècle |
Le musée national Zabana d’Oran (en arabe : المتحف الوطني أحمد زبانة) est un musée algérien situé à Oran. Ses collections vont de la Préhistoire aux arts visuels contemporains.
Historique
La création du musée municipal Demaëght dans la ville d’Oran est due à Louis Demaëght, archéologue et épigraphiste, qui réunit en 1882 divers objets issus de ses propres collections et répartis en trois sections : la numismatique (13 pièces), les antiquités romaines et africaines (16 pièces), l’histoire naturelle, objets auxquels s’ajoutent dès l’ouverture du musée les deux remarquables mosaïques romaines de Portus magnus déplacées du site dit du « Vieil Arzew » à Bethioua : la grande mosaïque en quatre tableaux, et la petite représentant le Départ de Bacchus vers les Indes . Plus tard, d’autres sections comme la Préhistoire et l’ethnographie, la peinture, la sculpture, l’art graphique et la gravure, furent ajoutées. Face à l’augmentation du fonds, un nouveau local s’imposa bientôt.
Édifié en 1933, le bâtiment actuel, situé au 19, boulevard Zabana, est officiellement inauguré le dans les locaux du palais des beaux-arts et est appelé dans un premier temps « musée Demaëght ». Ce grand bâtiment comprend non seulement le musée, mais aussi la bibliothèque municipale et l’école des beaux-arts d’Oran. En 1963, après l’indépendance de l’Algérie, le musée est placé sous la tutelle de l’Assemblée populaire communale de la ville d’Oran, et ce jusqu’en 1986. Depuis cette date, il est sous la tutelle du ministère de la Culture algérien et a été rebaptisé musée national Zabana en hommage à Ahmed Zabana (1926-1956), combattant de la révolution algérienne.
Actes de vol
Dans la nuit du 24 au 25 octobre 1985, deux tableaux de Gustave Courbet dont La Vierge et l’Enfant et La Biche morte ont été volés au musée. Le tableau La Biche morte de Gustave Courbet réapparaît dans le catalogue d’une vente publique à Paris, au George V, le 19 décembre 2001. Il est retiré de la vente à la demande de la direction des musées de France et saisi par les services de police. L’œuvre a été officiellement remise à la direction des musées de France par l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels le 9 octobre 2002. L’arrêté de fin de dépôt au musée d’Oran est signé les jours suivants et l’œuvre est transférée au musée d’Orsay, le 29 octobre 2002 . L’œuvre intègre la base MNR Rose-Valland, catalogue français des œuvres spoliées par les Nazis pendant l’occupation en attente de restitution au légitime propriétaire. La biche morte porte le numéro MNR 652. En Algérie, la non-restitution du tableau au musée d’Oran soulève beaucoup d’interrogations . Toutefois, en retraçant l’histoire de l’œuvre, il apparaît que le musée d’Oran n’était pas propriétaire de l’œuvre, mais simplement dépositaire du tableau depuis 1953. En effet, ce dernier est saisi entre septembre et novembre 1942 par la Möbel Aktion-Bilder et transféré en Allemagne à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Lors de la débâcle allemande, il est rapatrié vers la France en 1947, puis attribué au musée du Louvre (département des peintures) par l’Office des biens et intérêts privés en 1951. Il est déposé au musée d’Oran, alors sous administration française, en 1953 . En 2019, à l’occasion du bicentenaire de la naissance du peintre Gustave Courbet, un court métrage réalisé par Philippe Di Folco, avec le soutien de KANAL-Centre Pompidou , raconte l’histoire du tableau La biche morte . Mais avant la visite officielle du président François Hollande en Algérie les 19 et 20 décembre 2012, l’Élysée a envisagé de restituer ce tableau de Gustave Courbet, et dont les deux états en revendiquent la propriété, chose qui n’a pas été faite .
En 1985, La Becquée (1848) une toile qui représente une paysanne donnant à manger à ses trois enfants sur le pas de sa porte de Jean-François Millet a disparu du musée d’Oran, mais récupérée à Paris par les autorités algériennes en 2014 .
Galerie
Toile d’Eugène Fromentin, Vue de Laghouat | Inscription commémorative pour la construction d’un magazin par ordre de Mustapha Bouchelaghem | Derbouka ancienne d’Algérie, du xix siècle |
Mosaïque romaine de Bethioua | Jarres antiques du littoral oranais | Veste d’un Karakou en velours d’Alger, du xix siècle |
Ghlila de Tlemcen, du xix siècle | Carreau de céramique de la période ottomane | Inscription commémorative de la construction de la Mosquée du pacha, par ordre de Hassan Pacha en 1796 |
Boîte en cuivre d’Oran, du xix siècle | Cafetière en cuivre d’Oran, du xix siècle |