Nedroma (en arabe: ندرومة, en berbère : Nedruma), est une commune de la wilaya de Tlemcen dans l’ouest algérien, située à proximité de la frontière marocaine, à environ 58 km au nord-ouest de Tlemcen.
Capitale des Trara, sa médina a conservé son allure médiévale et compte plusieurs monuments historiques classés.
Toponymie
Nedroma du berbère Ndṛouma qui signifie : « ville située dans un élargissement de vallée, au pied d’un versant ».
L’étymologie évoquée par Léon l’Africain, Ned-Roma : « rivale de Rome » est une fausse étymologie, d’autant qu’aucun vestige ou inscription de l’époque romaine n’a été retrouvé à Nedroma.
C’est entre les IX et XI siècles qu’une ville nommée Falousen a dû prendre le nom de Nedroma . Ce nom est celui d’une tribu berbère, fraction de la famille de Koumya, de la souche des Beni Faten, selon Ibn Khaldoun.
La médina
La médina de Nédroma s’installe dès la fin du XI siècle au pied du djebel Fellaoucène, dominant un vaste territoire comprenant la plaine de Mezaourou. La cité a bien gardé son allure médiévale islamique, fait ainsi partie de la grande famille des médinas – comme Tlemcen et Constantine, mais sans être l’égale des grandes métropoles maghrébines.
Elle est constituée de quatre quartiers : Béni-Zid, Béni-Affane, Kherba et le Souq (Ahl-Souk) ; l’ensemble est enserré par des remparts dont certains subsistent encore aujourd’hui. Sa trame urbaine originelle ne subit que de très légères modifications durant la période coloniale. Sa grande mosquée existe dès le XI siècle, un vieux bain maure ( el-hammâm el-bâli ) jouxte la grande mosquée témoigne par son nom de son ancienneté.
La grande place tarbia ( التربيعة en arabe), appelée ainsi en raison de sa forme carrée, est entourée par les anciens quartiers aux ruelles étroites. La ville comprend, en outre, un nombre important d’édifices religieux : des mosquées de quartier, des lieux saints et des écoles coraniques.
Patrimoine
Nedroma se présente un peu comme une petite Tlemcen. Sa médina est conservée à l’intérieur de ses murailles. Elle dénombre plusieurs sites historiques par la présence d’anciennes mosquées, de hammams, de remparts. Elle a été classée secteur sauvegardé au patrimoine national algérien, et compte plusieurs édifices classés.
L’architecture traditionnelle à Nedroma est basée sur des matériaux humbles comme l’argile, la brique nue ou le stuc, et de la céramique artistique. Les structures sont masquées, entourées par une décoration abstraite, répétant à l’infini un motif géométrique ou végétal. Aussi, l’arabesque, décoration fondée sur un entrelacs de motifs végétaux stylisés. La calligraphie, est souvent utilisée dans la décoration. Plusieurs monuments comme la Grande Mosquée font référence en matière d’architecture hispano-mauresque.
Nedroma et les Trara sont inscrits sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2002 au titre de « Nedroma et les Trara » pour les critères (ii)(iii)(iv)(v).
Monuments et sites
Le bain antique (Hammam El-bali), appelé également Hammam El baraka et situé à la place Terbiâa, près de la grande mosquée, est l’un des plus anciens hammam de Nedroma. Il a été édifié au XI siècle. L’eau, qui provient des monts Fillaoucen, est chauffée au bois. À proximité, se trouve le Mamouni , un petit espace décoré de différentes espèces de fleurs et de plantes qui se mêlent aux roseaux entourant cet espace.
Le palais du sultan est édifié par Abd al-Moumen ibn Ali, un passage secret menant jusqu’à la place Terbiâa. Ce passage a été construit par Abou Yacoub Youcef, un émir zianide durant son séjour au palais.
La vieille ville compte plusieurs maisons traditionnelles communément appelée Dar : maison famille Rahal, maison du Kadi (juge), maison Fetouh Gharnati, maison famille Senhadji.
L’ancienne ville était entourée, dans le passé, par des remparts dans lesquels s’ouvraient quatre portes : Bab Firaki (Est), Bab Taza (Ouest), Bab Medina (Nord), Bab Kasbah (Sud). Les remparts ont disparu des côtés nord et est, mais ils subsistent encore, du côté sud et à l’ouest.
Écoles, tombeaux et édifices religieux
- La Grande Mosquée de Nedroma, existait dès le XI siècle, son minaret est plus récent, et date du XIV siècle (classée)
- Mosquée El Kaddarine, dont la construction a précédé celle de la Grande Mosquée, (classée)
- Tombeau et Medersa de Sidi Bou Ali (classé)
- Tombeau de Sidi Mandil (classé)
- Mosquée et Tombeau de Sidi Seyaje El Andaloussi (Ère Almoravides)
- Mosquée Sidi Saldane (Ère Almohade)
- Mosquée et Tombeau de Sidi Ahmed El-Bejai (Ère Almohade)
- Mosquée et Tombeau Sidi Soltane (Ère Almohade)
- Tombeau et Medersa de Lalla Zohra (Ère Almohade)
- Mosquée Lalla-Alia (Ère Zianide)
- Mosquée et Tombeau de Sidi Yahya Ben Aoufine (Ère Zianide)
- Tombeau de Djaber Ben Abdallah Ziani (Ère Zianide)
- Tombeau et Medersa de Sidi Abderrahman El Yagoubi (Ère Ottomane, vers 1600)
- Tombeau de Sidi Belghit (Ère Ottomane)
Elle compte également plusieurs zaouïas : la Aïssawa, la Qadiriyya, la Hebria Derkaouiyya, la Slimania, la Ziania et la Tidjaniya.
Nedroma (en arabe: ندرومة, en berbère : Nedruma), est une commune de la wilaya de Tlemcen dans l’ouest algérien, située à proximité de la frontière marocaine, à environ 58 km au nord-ouest de Tlemcen.
Capitale des Trara, sa médina a conservé son allure médiévale et compte plusieurs monuments historiques classés.
Toponymie
Nedroma du berbère Ndṛouma qui signifie : « ville située dans un élargissement de vallée, au pied d’un versant ».
L’étymologie évoquée par Léon l’Africain, Ned-Roma : « rivale de Rome » est une fausse étymologie, d’autant qu’aucun vestige ou inscription de l’époque romaine n’a été retrouvé à Nedroma.
C’est entre les IX et XI siècles qu’une ville nommée Falousen a dû prendre le nom de Nedroma . Ce nom est celui d’une tribu berbère, fraction de la famille de Koumya, de la souche des Beni Faten, selon Ibn Khaldoun.
La médina
La médina de Nédroma s’installe dès la fin du XI siècle au pied du djebel Fellaoucène, dominant un vaste territoire comprenant la plaine de Mezaourou. La cité a bien gardé son allure médiévale islamique, fait ainsi partie de la grande famille des médinas – comme Tlemcen et Constantine, mais sans être l’égale des grandes métropoles maghrébines.
Elle est constituée de quatre quartiers : Béni-Zid, Béni-Affane, Kherba et le Souq (Ahl-Souk) ; l’ensemble est enserré par des remparts dont certains subsistent encore aujourd’hui. Sa trame urbaine originelle ne subit que de très légères modifications durant la période coloniale. Sa grande mosquée existe dès le XI siècle, un vieux bain maure ( el-hammâm el-bâli ) jouxte la grande mosquée témoigne par son nom de son ancienneté.
La grande place tarbia ( التربيعة en arabe), appelée ainsi en raison de sa forme carrée, est entourée par les anciens quartiers aux ruelles étroites. La ville comprend, en outre, un nombre important d’édifices religieux : des mosquées de quartier, des lieux saints et des écoles coraniques.
Patrimoine
Nedroma se présente un peu comme une petite Tlemcen. Sa médina est conservée à l’intérieur de ses murailles. Elle dénombre plusieurs sites historiques par la présence d’anciennes mosquées, de hammams, de remparts. Elle a été classée secteur sauvegardé au patrimoine national algérien, et compte plusieurs édifices classés.
L’architecture traditionnelle à Nedroma est basée sur des matériaux humbles comme l’argile, la brique nue ou le stuc, et de la céramique artistique. Les structures sont masquées, entourées par une décoration abstraite, répétant à l’infini un motif géométrique ou végétal. Aussi, l’arabesque, décoration fondée sur un entrelacs de motifs végétaux stylisés. La calligraphie, est souvent utilisée dans la décoration. Plusieurs monuments comme la Grande Mosquée font référence en matière d’architecture hispano-mauresque.
Nedroma et les Trara sont inscrits sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2002 au titre de « Nedroma et les Trara » pour les critères (ii)(iii)(iv)(v).
Monuments et sites
Le bain antique (Hammam El-bali), appelé également Hammam El baraka et situé à la place Terbiâa, près de la grande mosquée, est l’un des plus anciens hammam de Nedroma. Il a été édifié au XI siècle. L’eau, qui provient des monts Fillaoucen, est chauffée au bois. À proximité, se trouve le Mamouni , un petit espace décoré de différentes espèces de fleurs et de plantes qui se mêlent aux roseaux entourant cet espace.
Le palais du sultan est édifié par Abd al-Moumen ibn Ali, un passage secret menant jusqu’à la place Terbiâa. Ce passage a été construit par Abou Yacoub Youcef, un émir zianide durant son séjour au palais.
La vieille ville compte plusieurs maisons traditionnelles communément appelée Dar : maison famille Rahal, maison du Kadi (juge), maison Fetouh Gharnati, maison famille Senhadji.
L’ancienne ville était entourée, dans le passé, par des remparts dans lesquels s’ouvraient quatre portes : Bab Firaki (Est), Bab Taza (Ouest), Bab Medina (Nord), Bab Kasbah (Sud). Les remparts ont disparu des côtés nord et est, mais ils subsistent encore, du côté sud et à l’ouest.
Écoles, tombeaux et édifices religieux
- La Grande Mosquée de Nedroma, existait dès le XI siècle, son minaret est plus récent, et date du XIV siècle (classée)
- Mosquée El Kaddarine, dont la construction a précédé celle de la Grande Mosquée, (classée)
- Tombeau et Medersa de Sidi Bou Ali (classé)
- Tombeau de Sidi Mandil (classé)
- Mosquée et Tombeau de Sidi Seyaje El Andaloussi (Ère Almoravides)
- Mosquée Sidi Saldane (Ère Almohade)
- Mosquée et Tombeau de Sidi Ahmed El-Bejai (Ère Almohade)
- Mosquée et Tombeau Sidi Soltane (Ère Almohade)
- Tombeau et Medersa de Lalla Zohra (Ère Almohade)
- Mosquée Lalla-Alia (Ère Zianide)
- Mosquée et Tombeau de Sidi Yahya Ben Aoufine (Ère Zianide)
- Tombeau de Djaber Ben Abdallah Ziani (Ère Zianide)
- Tombeau et Medersa de Sidi Abderrahman El Yagoubi (Ère Ottomane, vers 1600)
- Tombeau de Sidi Belghit (Ère Ottomane)
Elle compte également plusieurs zaouïas : la Aïssawa, la Qadiriyya, la Hebria Derkaouiyya, la Slimania, la Ziania et la Tidjaniya.