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Type : artéfact
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L’église Saint-Reparatus est un édifice religieux situé à Orléansville (aujourd’hui Chlef), en Algérie. Elle est construite sur le site d’une ancienne basilique romaine datant du IVe siècle, considérée comme l’une des plus anciennes églises datées d’Afrique du Nord.

Histoire

Période romaine

La basilique originelle fut érigée au IVe siècle sur les ruines de Castellum Tingitanum, une ancienne colonie romaine. Elle était située sur la rive gauche du Chéliff. L’édifice rectangulaire mesurait 26 mètres de long sur 16 mètres de large.

La basilique est notamment connue pour avoir abrité la tombe de l’évêque Reparatus, décédé en 475 (année 436 de la province romaine). Une mosaïque découverte sur sa tombe porte l’inscription : « Hic requiescit, sanctae memoriae, pater noster REPARATUS, E.P.S. qui fecit in sacerdotium annos VIII mens. Xl et precessit nos in pace die undecimu K.A.L. aug. Provinc. CCCCXXX et sexta ».

Redécouverte et fouilles

Le site fut redécouvert le 26 avril 1843 par le Général Cavaignac. Les premières fouilles systématiques furent entreprises le 11 février 1929, sous la direction de l’administration coloniale française.

Construction de l’église moderne

À l’approche du centenaire de la conquête de l’Algérie, la décision fut prise de construire une nouvelle église à trois nefs sur le site. Les mosaïques de l’ancienne basilique y furent transférées entre octobre 1935 et mars 1936.

Le 19 mai 1930, une cérémonie présidée par Mgr Leynaud, archevêque d’Alger, marqua la réinhumation des restes de l’évêque Reparatus dans le chœur de la nouvelle église.

Description

Mosaïques

L’église Saint-Reparatus est célèbre pour ses mosaïques romaines du IVe siècle, remarquablement conservées. Elles présentent des motifs géométriques, des symboles chrétiens et des inscriptions latines. Parmi les éléments notables :

  • Un labyrinthe considéré comme le plus ancien trouvé dans une église, avec l’inscription « SANCTA ECLESIA » en son centre.
  • La devise « SEMPER PAX » (Toujours la Paix) inscrite dans une rosace.
  • Des représentations de feuilles de laurier, de chrismes et de croix.
  • Une mosaïque représentant un édifice à trois nefs, interprétée comme une chapelle-reliquaire dédiée aux saints Pierre et Paul.

Les mosaïques sont composées de pierres locales : calcaire blanc de Ténès, galets noirs et verts du Chéliff, terre cuite rouge, et pierres jaunes de Ponteba et d’Oued Sly.

Architecture

L’église moderne est construite sur un plan basilical à trois nefs. Quatre colonnes et une demi-colonne provenant de la basilique romaine y ont été intégrées en 1936.

L’église et ses mosaïques ont subi des dommages lors du séisme de 1954. Aujourd’hui, la précieuse mosaïque de l’ancienne basilique Saint-Reparatus est conservée et exposée au musée de Chlef, connu sous le nom de Dar El Baroud.

L’église Saint-Reparatus est un édifice religieux situé à Orléansville (aujourd’hui Chlef), en Algérie. Elle est construite sur le site d’une ancienne basilique romaine datant du IVe siècle, considérée comme l’une des plus anciennes églises datées d’Afrique du Nord.

Histoire

Période romaine

La basilique originelle fut érigée au IVe siècle sur les ruines de Castellum Tingitanum, une ancienne colonie romaine. Elle était située sur la rive gauche du Chéliff. L’édifice rectangulaire mesurait 26 mètres de long sur 16 mètres de large.

La basilique est notamment connue pour avoir abrité la tombe de l’évêque Reparatus, décédé en 475 (année 436 de la province romaine). Une mosaïque découverte sur sa tombe porte l’inscription : « Hic requiescit, sanctae memoriae, pater noster REPARATUS, E.P.S. qui fecit in sacerdotium annos VIII mens. Xl et precessit nos in pace die undecimu K.A.L. aug. Provinc. CCCCXXX et sexta ».

Redécouverte et fouilles

Le site fut redécouvert le 26 avril 1843 par le Général Cavaignac. Les premières fouilles systématiques furent entreprises le 11 février 1929, sous la direction de l’administration coloniale française.

Construction de l’église moderne

À l’approche du centenaire de la conquête de l’Algérie, la décision fut prise de construire une nouvelle église à trois nefs sur le site. Les mosaïques de l’ancienne basilique y furent transférées entre octobre 1935 et mars 1936.

Le 19 mai 1930, une cérémonie présidée par Mgr Leynaud, archevêque d’Alger, marqua la réinhumation des restes de l’évêque Reparatus dans le chœur de la nouvelle église.

Description

Mosaïques

L’église Saint-Reparatus est célèbre pour ses mosaïques romaines du IVe siècle, remarquablement conservées. Elles présentent des motifs géométriques, des symboles chrétiens et des inscriptions latines. Parmi les éléments notables :

  • Un labyrinthe considéré comme le plus ancien trouvé dans une église, avec l’inscription « SANCTA ECLESIA » en son centre.
  • La devise « SEMPER PAX » (Toujours la Paix) inscrite dans une rosace.
  • Des représentations de feuilles de laurier, de chrismes et de croix.
  • Une mosaïque représentant un édifice à trois nefs, interprétée comme une chapelle-reliquaire dédiée aux saints Pierre et Paul.

Les mosaïques sont composées de pierres locales : calcaire blanc de Ténès, galets noirs et verts du Chéliff, terre cuite rouge, et pierres jaunes de Ponteba et d’Oued Sly.

Architecture

L’église moderne est construite sur un plan basilical à trois nefs. Quatre colonnes et une demi-colonne provenant de la basilique romaine y ont été intégrées en 1936.

L’église et ses mosaïques ont subi des dommages lors du séisme de 1954. Aujourd’hui, la précieuse mosaïque de l’ancienne basilique Saint-Reparatus est conservée et exposée au musée de Chlef, connu sous le nom de Dar El Baroud.

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biens culturels,

Dernière mise à jour : 27 septembre 2024

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