Baghaï, également connue sous les noms de Bagaï ou Bāghāya, est un site archéologique situé dans l’actuelle Algérie, dans la commune de Baghaï, wilaya de Khenchela. Le site possède une riche histoire s’étendant de l’époque préhistorique aux périodes romaine, byzantine et islamique médiévale.

Histoire

Des traces d’hominidés préhistoriques ont été découvertes sur le site, témoignant d’une occupation très ancienne. À l’époque romaine, Baghaï était probablement à l’origine un castellum indigène et était déjà un municipe au IIe siècle. En 162 ap. J.-C., elle est dotée d’un conseil de décurions. La ville devient siège d’un évêché dès 256.

Aux IVe et Ve siècles, Baghaï devient un centre important du donatisme. En 394, un concile réunissant 310 évêques donatistes s’y tient. Lors de la campagne de Solomon en 539-540, les Byzantins trouvent la ville désertée. Par la suite, Baghaï devient une des grandes places fortes de la région sous Justinien Ier.

Baghaï résiste à l’invasion arabe initiale sous Oqba ibn Nafi en 683. La ville joue un rôle important lors des conflits entre la Kahina (Dihia) et Hassan Ibn Numan vers 701. Aux VIIIe et IXe siècles, Bāghāya maintient la présence arabo-musulmane dans la région. La ville capitule face à l’armée chiite d’Abū Abd Allāh al-Ahwal en 907.

Baghaï continue de jouer un rôle important jusqu’au XIe siècle, résistant à diverses attaques. La ville disparaît vers 1024 lors de l’invasion des Banū Hilāl.

Al-Idrīsī, au XIIe siècle, décrit Baghaï comme une grande ville entourée d’un rempart en pierre, avec un faubourg également fortifié mais alors inhabité.

Vestiges archéologiques

Les vestiges les plus notables sont ceux de la fortification byzantine, probablement remaniée au Moyen Âge :

  • Une enceinte quadrilatère irrégulière de 1 172 m de périmètre, délimitant une surface de 8,2 ha.
  • Un mur de 2,2 m de largeur, formé d’un double parement en grand appareil.
  • 36 tours, rondes aux angles et carrées sur les côtés.
  • Deux portes principales, encadrées par des tours, à l’ouest et au sud-est.
  • Une « citadelle » de 70 × 63 m au nord-ouest de l’enceinte.
  • Un ouvrage plus petit (26 × 26 m) à l’intérieur de la citadelle.

Château de Dihia

À environ 3 km de la ville actuelle de Baghaï se trouve le site présumé du château de la Kahina (Dihia). Ce site s’étend sur 40 hectares, dont seulement 800 m² sont clôturés par un mur en béton. Le site correspond probablement à l’emplacement originel de la ville de Baghaï. Malheureusement, le site souffre de négligence et est exposé aux dégradations causées par les pilleurs.

Baghaï, également connue sous les noms de Bagaï ou Bāghāya, est un site archéologique situé dans l’actuelle Algérie, dans la commune de Baghaï, wilaya de Khenchela. Le site possède une riche histoire s’étendant de l’époque préhistorique aux périodes romaine, byzantine et islamique médiévale.

Histoire

Des traces d’hominidés préhistoriques ont été découvertes sur le site, témoignant d’une occupation très ancienne. À l’époque romaine, Baghaï était probablement à l’origine un castellum indigène et était déjà un municipe au IIe siècle. En 162 ap. J.-C., elle est dotée d’un conseil de décurions. La ville devient siège d’un évêché dès 256.

Aux IVe et Ve siècles, Baghaï devient un centre important du donatisme. En 394, un concile réunissant 310 évêques donatistes s’y tient. Lors de la campagne de Solomon en 539-540, les Byzantins trouvent la ville désertée. Par la suite, Baghaï devient une des grandes places fortes de la région sous Justinien Ier.

Baghaï résiste à l’invasion arabe initiale sous Oqba ibn Nafi en 683. La ville joue un rôle important lors des conflits entre la Kahina (Dihia) et Hassan Ibn Numan vers 701. Aux VIIIe et IXe siècles, Bāghāya maintient la présence arabo-musulmane dans la région. La ville capitule face à l’armée chiite d’Abū Abd Allāh al-Ahwal en 907.

Baghaï continue de jouer un rôle important jusqu’au XIe siècle, résistant à diverses attaques. La ville disparaît vers 1024 lors de l’invasion des Banū Hilāl.

Al-Idrīsī, au XIIe siècle, décrit Baghaï comme une grande ville entourée d’un rempart en pierre, avec un faubourg également fortifié mais alors inhabité.

Vestiges archéologiques

Les vestiges les plus notables sont ceux de la fortification byzantine, probablement remaniée au Moyen Âge :

  • Une enceinte quadrilatère irrégulière de 1 172 m de périmètre, délimitant une surface de 8,2 ha.
  • Un mur de 2,2 m de largeur, formé d’un double parement en grand appareil.
  • 36 tours, rondes aux angles et carrées sur les côtés.
  • Deux portes principales, encadrées par des tours, à l’ouest et au sud-est.
  • Une « citadelle » de 70 × 63 m au nord-ouest de l’enceinte.
  • Un ouvrage plus petit (26 × 26 m) à l’intérieur de la citadelle.

Château de Dihia

À environ 3 km de la ville actuelle de Baghaï se trouve le site présumé du château de la Kahina (Dihia). Ce site s’étend sur 40 hectares, dont seulement 800 m² sont clôturés par un mur en béton. Le site correspond probablement à l’emplacement originel de la ville de Baghaï. Malheureusement, le site souffre de négligence et est exposé aux dégradations causées par les pilleurs.

Classé dans :

monuments historiques,

Dernière mise à jour : 27 septembre 2024