Le pont romain d’El Kantara est un ouvrage d’art antique situé dans la commune d’El Kantara, wilaya de Biskra, en Algérie. Il est construit à l’entrée d’une gorge étroite, en amont de l’oasis d’El Kantara, et enjambe l’oued El Kantara (aussi appelé oued El Haï).

Histoire

Le pont date de l’époque romaine, lorsque la région faisait partie de la province de Numidie. Il se trouvait sur la route reliant Lambèse au désert. La cité antique située à proximité portait le nom de Calceus Herculis.

Selon la légende, la gorge où se trouve le pont aurait été ouverte par le talon d’Hercule, d’où le nom latin de Calceus Herculis (« Chaussure d’Hercule ») donné au site.

Le pont s’est conservé quasiment intact jusqu’à l’époque moderne. En 1862, sous le Second Empire français, il a fait l’objet d’une restauration par le génie militaire. Cette intervention a été jugée maladroite par certains historiens, qui estiment qu’elle a fait perdre au monument son aspect antique.

Le site du pont et les vestiges romains environnants sont classés et protégés depuis 1923.

Description

Le pont est construit en pierres de taille, dont beaucoup sont à bossage. Il ne comporte qu’une seule arche en plein cintre, d’une ouverture de 10 mètres. Les culées reposent directement sur les rochers à pic de part et d’autre de la gorge.

La voûte a une largeur de 4,80 mètres. Elle présente trois nervures en saillie sur l’intrados, assurant une meilleure solidité. Les deux bandes en retrait entre ces nervures sont décorées de caissons sculptés, représentant divers motifs : rosaces, couronnes, vases, boucliers croisés, cornes d’abondance, corbeille de fruits, oiseau sur une branche, etc.

En aval, un buste ornait à l’origine la clef de voûte, mais il est aujourd’hui très érodé. On remarque également deux pierres sculptées dans les culées, l’une avec un niveau, l’autre avec une couronne, un oiseau, un niveau et deux objets indistincts.

Le tablier et les parapets actuels datent de la restauration de 1862. Ils ont remplacé des bordures construites avec des pierres antiques, mais qui provenaient vraisemblablement déjà d’une restauration antérieure.

Plusieurs pierres du pont portent des inscriptions, notamment des épitaphes et une dédicace datant du règne de Caracalla (211-217). Ces inscriptions ne permettent cependant pas de dater précisément la construction initiale de l’ouvrage.

Importance historique et touristique

Le pont romain est à l’origine du nom arabe de la ville, El Kantara signifiant « le pont ». Il constitue un vestige historique majeur et une attraction touristique importante pour la région. De nombreux voyageurs empruntant la route nationale 3 font un arrêt pour l’admirer.

L’ouvrage témoigne de l’importance stratégique du site d’El Kantara à l’époque romaine, qui marquait l’entrée des territoires désertiques du Sud. Une garnison importante y était stationnée, comprenant notamment des auxiliaires syriens.

Le pont romain d’El Kantara est un ouvrage d’art antique situé dans la commune d’El Kantara, wilaya de Biskra, en Algérie. Il est construit à l’entrée d’une gorge étroite, en amont de l’oasis d’El Kantara, et enjambe l’oued El Kantara (aussi appelé oued El Haï).

Histoire

Le pont date de l’époque romaine, lorsque la région faisait partie de la province de Numidie. Il se trouvait sur la route reliant Lambèse au désert. La cité antique située à proximité portait le nom de Calceus Herculis.

Selon la légende, la gorge où se trouve le pont aurait été ouverte par le talon d’Hercule, d’où le nom latin de Calceus Herculis (« Chaussure d’Hercule ») donné au site.

Le pont s’est conservé quasiment intact jusqu’à l’époque moderne. En 1862, sous le Second Empire français, il a fait l’objet d’une restauration par le génie militaire. Cette intervention a été jugée maladroite par certains historiens, qui estiment qu’elle a fait perdre au monument son aspect antique.

Le site du pont et les vestiges romains environnants sont classés et protégés depuis 1923.

Description

Le pont est construit en pierres de taille, dont beaucoup sont à bossage. Il ne comporte qu’une seule arche en plein cintre, d’une ouverture de 10 mètres. Les culées reposent directement sur les rochers à pic de part et d’autre de la gorge.

La voûte a une largeur de 4,80 mètres. Elle présente trois nervures en saillie sur l’intrados, assurant une meilleure solidité. Les deux bandes en retrait entre ces nervures sont décorées de caissons sculptés, représentant divers motifs : rosaces, couronnes, vases, boucliers croisés, cornes d’abondance, corbeille de fruits, oiseau sur une branche, etc.

En aval, un buste ornait à l’origine la clef de voûte, mais il est aujourd’hui très érodé. On remarque également deux pierres sculptées dans les culées, l’une avec un niveau, l’autre avec une couronne, un oiseau, un niveau et deux objets indistincts.

Le tablier et les parapets actuels datent de la restauration de 1862. Ils ont remplacé des bordures construites avec des pierres antiques, mais qui provenaient vraisemblablement déjà d’une restauration antérieure.

Plusieurs pierres du pont portent des inscriptions, notamment des épitaphes et une dédicace datant du règne de Caracalla (211-217). Ces inscriptions ne permettent cependant pas de dater précisément la construction initiale de l’ouvrage.

Importance historique et touristique

Le pont romain est à l’origine du nom arabe de la ville, El Kantara signifiant « le pont ». Il constitue un vestige historique majeur et une attraction touristique importante pour la région. De nombreux voyageurs empruntant la route nationale 3 font un arrêt pour l’admirer.

L’ouvrage témoigne de l’importance stratégique du site d’El Kantara à l’époque romaine, qui marquait l’entrée des territoires désertiques du Sud. Une garnison importante y était stationnée, comprenant notamment des auxiliaires syriens.

Classé dans :

monuments historiques,

Dernière mise à jour : 27 septembre 2024

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