Les dolmens de Béni Messous sont une nécropole mégalithique située à environ 20 kilomètres à l’ouest d’Alger, en Algérie. Ils se trouvent sur les deux versants du ravin creusé par l’oued Béni Messous, qui descend du massif de la Bouzaréa.

Localisation et dénomination

La nécropole s’étend sur les communes actuelles d’Aïn Bénian et Chéragas. Du fait de cette disposition de part et d’autre de l’oued, plusieurs noms ont été utilisés pour désigner cet ensemble mégalithique : dolmens de Guyotville, de Chéragas, de Baïnem, etc. Le nom de Béni Messous, du nom de la tribu anciennement installée dans la région, s’est finalement imposé pour l’ensemble de la nécropole. On distingue toutefois deux groupes principaux :

  • Le groupe d’Aïn Kalaâ au sud (rive gauche de l’oued)
  • Le groupe Kuster au nord (rive droite)

Historique des recherches

Les dolmens sont connus depuis le milieu du XIXe siècle. Les principales fouilles et études ont été menées par :

  • Le Dr Bertherand en 1868-1869
  • M. Kuster vers 1883
  • M. Goux en 1899-1904
  • Le Dr Marchand en 1931
  • Gabriel Camps dans les années 1950
  • Jean-Pierre Savary en 1969

Description

Architecture

Les dolmens de Béni Messous se caractérisent par leur architecture simple et leur aspect grossier. Il s’agit de chambres rectangulaires formées de dalles verticales supportant une dalle de couverture. Leurs dimensions moyennes sont :

  • Longueur de la table : 2 m
  • Largeur de la table : 1,42 m
  • Longueur de la chambre : 1,95 m
  • Largeur de la chambre : 0,77 m

Certains dolmens étaient entourés d’un cercle de pierres (cromlech). Une structure d’accès en forme de couloir à ciel ouvert a également été identifiée.

Les dolmens ont une orientation générale est-ouest, avec une majorité orientée vers l’est-sud-est (entre 85° et 150°). Cette orientation semble liée au lever du soleil, en tenant compte des masques topographiques.

Mobilier funéraire

Fibule en oméga, boucles d’oreille et bracelet à tampons de Beni Messous (Photo Bovis).

Le mobilier funéraire comprend principalement :

  • De la céramique modelée : gobelets, bols, tasses, écuelles, vases à bec, etc.
  • Des bijoux en bronze : anneaux, bracelets, boucles d’oreille, fibules
  • Quelques objets en terre cuite et coquillages

La céramique présente des formes archaïques mais aussi quelques éléments plus récents (vases tournés). Les bijoux en bronze montrent des décors incisés élaborés sur certaines pièces.

Pratiques funéraires

Les dolmens contenaient des inhumations collectives, avec 4 à 8 individus en moyenne par monument. Les ossements étaient généralement en désordre, suggérant soit un décharnement préalable, soit des réutilisations successives des tombes.

Le mobilier funéraire, notamment les bijoux en bronze, permet de dater la principale période d’utilisation de la nécropole de l’âge du Bronze final et du début de l’âge du Fer (environ 1200-500 av. J.-C.). Cependant, la présence de céramiques tournées indique des réutilisations plus tardives, jusqu’à l’époque romaine.

Les restes humains étudiés montrent une population de type méditerranéen, caractérisée par une dolichocéphalie marquée. Certains individus présentent des traits robustes rappelant les populations épipaléolithiques locales (type mechtoïde).

La nécropole a subi d’importantes destructions depuis sa découverte. Sur les 200 à 300 dolmens estimés à l’origine, seul un petit nombre subsiste aujourd’hui, principalement dans le groupe Kuster.

Les dolmens de Béni Messous sont une nécropole mégalithique située à environ 20 kilomètres à l’ouest d’Alger, en Algérie. Ils se trouvent sur les deux versants du ravin creusé par l’oued Béni Messous, qui descend du massif de la Bouzaréa.

Localisation et dénomination

La nécropole s’étend sur les communes actuelles d’Aïn Bénian et Chéragas. Du fait de cette disposition de part et d’autre de l’oued, plusieurs noms ont été utilisés pour désigner cet ensemble mégalithique : dolmens de Guyotville, de Chéragas, de Baïnem, etc. Le nom de Béni Messous, du nom de la tribu anciennement installée dans la région, s’est finalement imposé pour l’ensemble de la nécropole. On distingue toutefois deux groupes principaux :

  • Le groupe d’Aïn Kalaâ au sud (rive gauche de l’oued)
  • Le groupe Kuster au nord (rive droite)

Historique des recherches

Les dolmens sont connus depuis le milieu du XIXe siècle. Les principales fouilles et études ont été menées par :

  • Le Dr Bertherand en 1868-1869
  • M. Kuster vers 1883
  • M. Goux en 1899-1904
  • Le Dr Marchand en 1931
  • Gabriel Camps dans les années 1950
  • Jean-Pierre Savary en 1969

Description

Architecture

Les dolmens de Béni Messous se caractérisent par leur architecture simple et leur aspect grossier. Il s’agit de chambres rectangulaires formées de dalles verticales supportant une dalle de couverture. Leurs dimensions moyennes sont :

  • Longueur de la table : 2 m
  • Largeur de la table : 1,42 m
  • Longueur de la chambre : 1,95 m
  • Largeur de la chambre : 0,77 m

Certains dolmens étaient entourés d’un cercle de pierres (cromlech). Une structure d’accès en forme de couloir à ciel ouvert a également été identifiée.

Les dolmens ont une orientation générale est-ouest, avec une majorité orientée vers l’est-sud-est (entre 85° et 150°). Cette orientation semble liée au lever du soleil, en tenant compte des masques topographiques.

Mobilier funéraire

Fibule en oméga, boucles d’oreille et bracelet à tampons de Beni Messous (Photo Bovis).

Le mobilier funéraire comprend principalement :

  • De la céramique modelée : gobelets, bols, tasses, écuelles, vases à bec, etc.
  • Des bijoux en bronze : anneaux, bracelets, boucles d’oreille, fibules
  • Quelques objets en terre cuite et coquillages

La céramique présente des formes archaïques mais aussi quelques éléments plus récents (vases tournés). Les bijoux en bronze montrent des décors incisés élaborés sur certaines pièces.

Pratiques funéraires

Les dolmens contenaient des inhumations collectives, avec 4 à 8 individus en moyenne par monument. Les ossements étaient généralement en désordre, suggérant soit un décharnement préalable, soit des réutilisations successives des tombes.

Le mobilier funéraire, notamment les bijoux en bronze, permet de dater la principale période d’utilisation de la nécropole de l’âge du Bronze final et du début de l’âge du Fer (environ 1200-500 av. J.-C.). Cependant, la présence de céramiques tournées indique des réutilisations plus tardives, jusqu’à l’époque romaine.

Les restes humains étudiés montrent une population de type méditerranéen, caractérisée par une dolichocéphalie marquée. Certains individus présentent des traits robustes rappelant les populations épipaléolithiques locales (type mechtoïde).

La nécropole a subi d’importantes destructions depuis sa découverte. Sur les 200 à 300 dolmens estimés à l’origine, seul un petit nombre subsiste aujourd’hui, principalement dans le groupe Kuster.

Classé dans :

biens culturels,

Dernière mise à jour : 27 septembre 2024

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